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Cahier de breffage ministériel de Condition féminine Canada
Les femmes et les filles au Canada
Octobre 2015
Objet de notre exposé
- Vue d’ensemble
- Contexte
- Diagnostique
- Égalité des sexes : L'engagement du Canada
- Pratiques exemplaires de par le monde
- Annexes
Vue d’ensemble
Les femmes sont essentielles au succès du pays, mais elles font face à des défis persistants.
- Les femmes excellent aux études. Les trois quarts des femmes en âge de travailler possèdent un diplôme d’études postsecondaires.
- Leurs progrès dans cette sphère ont conduit à une augmentation de leur participation au marché du travail et de leur potentiel de gains. Elles demeurent toutefois sous représentées dans certains domaines.
- On compte plus de femmes que jamais dans la population active (48 % sur le marché du travail)
- Leur participation au marché du travail n’a jamais été aussi forte, bien qu’elles continuent d’assumer un rôle de premier plan dans les soins aux enfants, aux malades et aux personnes âgées. Elles continuent aussi de gagner moins que leurs homologues masculins.
- Un meilleur accès au pouvoir dans le monde des affaires pourrait se traduire par d’importants gains. Parmi les sociétés canadiennes figurant au FP500, celles qui comptent la plus forte représentation féminine ont affiché un taux de rendement de 26% plus élevé
- Les femmes montrent de plus en plus d’intérêt pour la politique et les affaires, mais peu d’entre elles ont réussi jusqu’ici à décrocher des postes d’influence, et la situation ne semble pas près de changer.
- Un nombre disproportionné de femmes et de filles sont victimes de violence familiale ou sexuelle, et l’on prend de plus en plus conscience des coûts sociaux et économiques de cette violence (y compris pour les employeurs).
- Malgré les avancées des femmes (en éducation, dans l’emploi, dans les lieux de pouvoir), les taux de violence à leur endroit restent élevés.
L’appel au changement a été lancé sur bien des tribunes

« Nous aspirons à une société dans laquelle les hommes et les femmes jouissent des mêmes possibilités…nous ne pouvons briser les stéréotypes sexistes si l’égalité entre les sexes n’est revendiquées que par les femmes, pour les femmes, sans que les hommes ne soient mobilisés. »

« Je mets tout le monde au défi, dans cette province, de se lever et d’aider à mettre un terme à la violence sexuelle…Si nous nous contentons de parler de choses qui ne nous dérangent pas, nous n’allons jamais rien régler. »

« À l’échelle des entreprises autant qu’à l’échelle des États, il y a une corrélation entre les possibilités offertes aux femmes et la réussite économique. Il faut donc que les gouvernements y voient, de même que les individus en position d’amener un changement. »

« Dans un trop grand nombre de pays, de multiples restrictions juridiques empêchent les femmes d’être actives sur le plan économique. Dans un monde en quête de croissance, on ne peut se passer des femmes. Elles y contribueront si, au lieu de créer des obstacles insidieux, les règles du jeu sont équitables. »
Contexte : la situation au Canada
Outre l’incertitude économique à moyen terme, il faudra tenir compte de l’évolution continue des tendances sociodémographiques.
- Les tendances actuelles, notamment en ce qui a trait au travail autonome et à temps partiel, vont avoir des effets durables sur l’économie du Canada.
- L’évolution de la main-d’œuvre disponible et du profil démographique de ses membres continuera de transformer le marché du travail au Canada.
- De plus en plus de travailleuses et travailleurs feront face à une double charge, c'est-à-dire qu’ils devront continuer à travailler tout en prenant soin d’un enfant ou d’une personne âgée.
- Le vieillissement de la population exercera de plus grandes pressions sur les programmes sociaux et les régimes de pension.
- Les politiques et programmes passe-partout risquent de ne pas convenir étant donné l’accroissement de la diversité et les écarts régionaux.
- La technologie, y compris les médias sociaux, va continue de transformer nos vies et milieux de travail, et le gouvernement devra adapter en conséquence ses interactions avec les Canadiennes et Canadiens.
Éducation et formation professionnelle
Les femmes ont fait des gains sur le marché du travail, ce qui se traduit par de meilleurs revenus.
- 75 % des Canadiennes en âge de travailler (contre 65% des Canadiens) possèdent un diplôme d’études postsecondaires.
- Les étudiantes sont plus nombreuses que les étudiants à la maîtrise, mais elles demeurent sous-représentées dans certains domaines, notamment les mathématiques et l’informatique (36%), ainsi que l’architecture et le génie (30%).
- Celles qui étudient dans une discipline des STEGMA* font souvent carrière dans une autre au bout du compte.
- Les femmes sont surreprésentées dans les sciences humaines, les arts et les services, où la participation au marché du travail peut être plus précaire et moins payante.
- Pour diverses raisons, certaines professions en demande (dominées par les hommes) restent difficiles d’accès pour les femmes:
- Manque d’information et de formation adaptées aux femmes;
- Difficulté pour les apprenties de se trouver un placement.
Toutefois, elles demeurent sous-représentées dans bon nombre de secteurs ayant de grands besoins de main-d’œuvre.
* Science, technologie, génie et mathématique
Emploi et sécurité économique
Les femmes ont presque atteint la parité avec les hommes en fait de participation à la population active, mais…
- Au chapitre de la parité salariale, les femmes ont frappé un mur.
- Les données générales masquent le fossé salarial qui persiste entre les travailleuses et les travailleurs dans certains domaines ayant de forts besoins de main-d'œuvre, dont plusieurs métiers spécialisés.
- Il y a un écart de 19,2% entre le salaire des Canadiennes et celui des Canadiens, ce qui place le Canada au 10e rang parmi les 15 pays du G20 ayant des données comparables — derrière le Mexique, l’Indonésie et le Royaume-Uni.
- Certains facteurs qui contribuent à l’écart salarial entre les sexes :
- La surreprésentation des femmes dans la main-d’œuvre à temps partiel (elles comptent pour environ 70 % de cette main-d’œuvre).
- Les travailleuses demeurent concentrées dans des secteurs dits « traditionnels », qui sont moins payants (p.ex. la vente au détail).
- Des facteurs limitent la capacité des Canadiennes à travailler et leurs choix d’emplois :
- Le régime canadien de prestations parentales et de prestations pour la garde des enfants est moins avantageux que celui d’économies similaires.
- Les femmes quittent certains secteurs aussi vite qu’elles y entrent (secteurs principalement masculins), citant pour raisons : des difficultés à établir un équilibre travail-vie, la stagnation professionnelle, la culture de travail et le harcèlement.
- Plus de femmes choisissent l’entrepreneuriat ou le travail autonome; mais, selon les statistiques, ces options s’avèrent moins payantes pour elles que pour les hommes.
… elles n’ont pas encore atteint la parité salariale et le Canada se classe sous la moyenne de l’OCDE à ce chapitre.
Pouvoir et participation démocratique
Davantage de femmes prennent leur place aux conseils d’administration, parmi les cadres supérieurs et dans l’arène politique…
- Même s’il est prouvé que la mixité aux conseils d’administration améliore la résilience, l’innovation et l’efficacité globales d’une organisation, les femmes n’occupent que 16 % des sièges aux conseils d’administration des sociétés FP500, et 40 % de ces dernières ne comptent aucune femme à leur conseil d’administration
- Même dans les secteurs de l’économie où la représentation des femmes est plus élevée, moins de femmes occupent des postes de cadres supérieures, ne serait-ce qu’aux premiers échelons de cette catégorie, ou siègent aux conseils d’administration
- Les mythes voulant que les femmes n’ont pas assez de disponibilité ou n’ont pas le profil voulu pour assumer de telles fonctions sont persistants, ce qui montre qu’il faut changer les pratiques de recrutement
- Au niveau de la haute direction, certaines femmes décident de ne pas saisir des occasions d’avancement en raison de la culture et des attentes du milieu de travail
- La représentation des femmes en politique demeure faible, seulement 26 % des membres du Parlement fédéral sont des femmes
… par conséquent, si la culture prévalant dans les milieux de travail et les attitudes sociétales ne changent pas, les progrès seront lents
Violence et harcèlement
Malgré les gains réalisés par les Canadiennes dans tous les aspects de la vie, le harcèlement et la violence sexistes demeurent répandus…
- Les taux de violence contre les hommes ont diminué significativement plus que la violence contre les femmes, et le niveau de sous-déclaration des violences subies par les femmes n’a pas changé.
- Cette violence demeure largement sous-déclarée, ce qui dissimule l’étendue de la violence vécue par les femmes et les filles, ainsi que les diverses formes qu’elle prend.
- L’appareil judiciaire ne répond par aux besoins des survivantes de la violence.
- Le harcèlement et la violence vécus par les femmes ont aussi un coût économique.
- Outre les sommes considérables dépensées chaque année en services de santé et en services policiers, il s’ensuit des pertes de productivité et d’efficacité en milieu de travail.
- Les médias sociaux sont à l’origine de nouvelles menaces et de sources de violence (p.ex., la cyberintimidation), mais ils constituent aussi un puissant outil de sensibilisation et de mobilisation.
- Si la majorité des actes de violence à l’endroit des femmes et des filles sont commis par des hommes, ce n’est qu’une minorité d’hommes qui sont violents.
- Les stratégies qui cherchent à encourager les hommes et les garçons à dénoncer la violence ont la cote.
… ce qui nous interpelle sur les meilleures façons de rendre la violence socialement inacceptable au Canada.
Les marginales : encore plus d’obstacles
Si, dans l’ensemble, la situation des Canadiennes est enviable, des variables clés font en sorte que certains groupes de femmes ont un parcours plus difficile…
Femmes du Nord et des régions rurales
- Les femmes qui vivent dans le Nord courent un plus grand risque de connaître la violence et la pauvreté.
- L’accès au logement pose problème, surtout dans le Nord et dans certaines régions rurales du Canada, notamment dans les provinces atlantiques, dans le nord de l’Ontario et le nord du Québec.
- Une forte proportion de femmes rurales sont plus susceptible d’être âgées et de vivre dans la pauvreté.
Femmes immigrantes
- Les immigrantes ont des taux plus faibles d’emploi et de participation au marché du travail; elles ont aussi de plus forts taux de chômage.
- Elles peuvent être plus vulnérables à la violence familiale à cause de la barrière des langues, de leur dépendance économique et de leur méconnaissance des ressources disponibles dans leur milieu.
Femmes handicapées
- La situation des femmes handicapées en matière d’emploi est moins reluisante que celle des autres femmes et que celle des hommes handicapés, sauf sur un point: le taux de chômage des femmes handicapées est plus faible que celui de leurs homologues masculins.
Femmes autochtones
- Sont trois fois plus susceptibles d’être victimes de violence que les femmes non autochtones. De plus, les taux d’homicides contre les femmes autochtones dépassent de beaucoup la moyenne nationale.
- Leur santé est généralement moins bonne et elles sont plus souvent aux prises avec des problèmes de santé mentale.
- On compte moins de diplômées parmi elles.
- Elles sont plus souvent en situation de logement précaire, alors que la stabilité du logement est un important précurseur à l’emploi.
…les femmes marginalisées s’en tirent donc moins bien au final.
Le Canada à l’échelle internationale
Le Global Gender Gap Index Report (2014) du Forum économique mondial classe le Canada 19e sur 142 États du point de vue de l’égalité entre les sexes...
- Les Canadiennes ont un taux d’éducation tertiaire plus élevé (55 %) que les femmes et les hommes des autres pays de l’OCDE, mais les hommes sont plus susceptibles d’avoir un emploi (84,7 % par rapport à 78,5% pour les femmes).
- À 68 %, le taux de participation des Canadiennes de 15 à 74 ans au marché du travail se situe au quatrième rang parmi les pays de l’OCDE, et dépasse de 9 % la moyenne de l’OCDE (59 %).
Cela dit, le Canada accuse du retard pour certains indicateurs clés :
- Les Canadiens gagnent 20 % de plus que leurs consœurs de travail, soit 2 % de plus que la moyenne de l’OCDE (18 %). Seuls la Corée, le Japon et l’Allemagne ont un écart salarial plus grand que celui du Canada.
- En 2014, le Canada était 52e dans l’échelle d’égalité des sexes au Parlement, avec 25 femmes contre 75 hommes parmi les parlementaires.
- Les sommes investies par le Canada pour défrayer des services de garde d’enfants et des congés parentaux sont inférieures de 17 % à la moyenne des pays industrialisés comparables.
- Le Canada n’a pas de stratégie nationale d’ensemble pour lutter contre la violence infligée aux femmes, contrairement à plusieurs pays comparables, dont le Royaume-Uni, l’Australie, l’Irlande et la Nouvelle-Zélande.
Égalité des sexes : l’engagement du Canada
Un engagement de longue date, qui est solidement enchâssé
Engagements internationaux
- La Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes (ONU)
- Engage les pays signataires à prendre des mesures pour réduire la discrimination politique, économique et sociale.
- Programme d’action de Beijing (Quatrième Conférence mondiale sur les femmes, 1995)
- La Commission de la condition de la femme de l’ONU en étudie le progrès tous les cinq ans.
Garanties prévues par la loi
- La Charte canadienne des droits et libertés
- La Loi canadienne sur les droits de la personne
- Les lois provinciales et territoriales sur les droits de la personne
- Le Code canadien du travail et les lois connexes adoptées par les provinces et territoires (équité en matière d’emploi)
Politiques et lignes directrices
- Plan fédéral pour l’égalité entre les sexes (1995)
- Énonce une approche systématique; son premier objectif est l’utilisation généralisée de l’analyse comparative entre les sexes dans l’administration fédérale
- Cadres et politiques des provinces et territoires en matière d’égalité des sexes
- Nombre de ministères et organismes se partageant les leviers de l’égalité
- Condition féminine Canada soutient les institutions fédérales pour qu’elles puissent remplir ces engagements
… mais on pourrait en faire plus.
Si la tendance se maintient
Si les gouvernements ne font rien et laissent la société canadienne et les marchés dicter le cours des choses…
Emploi
- Selon RBC, la perte de revenu annuel que subissent les femmes en raison de l’inégalité des revenus et des taux de participation à la population active pourrait atteindre 125,8 milliards de dollars (sans tenir compte de l’inflation).
Pouvoir
- Au rythme où les choses évoluent, il faudra attendre 2097 pour approcher la parité (40% de femmes) dans les conseils d’administration, ce qui représente d’incalculables pertes d’argent sur le plan des profits et de l’efficacité organisationnelle.
Violence
- Selon l’Organisation mondiale de la santé, 1 Canadienne sur 4 sera victime de violence sexuelle au cours de sa vie; ce chiffre risque d’augmenter s’il n’y a pas d’action concertée.
- La violence sexuelle faite aux femmes coûte plus de 9,3 milliards de dollars par année. D’ici 2035, cela représentera une dépense fiscale de 186 milliards en tout (sans tenir compte de l’inflation).
…ces importants enjeux vont limiter le potentiel social et économique du Canada.
Action catalytique des gouvernements
L’étendue et la nature des investissements réalisés pour améliorer la condition des femmes et des filles pourront varier, toutefois…
- Si l’écart salarial est comblé, il pourra en résulter un accroissement de 10 % du PIB et un plus grand accès aux emplois mieux rémunérés, ce qui créera de la richesse.
- Si le taux de participation à la population active, le taux d’emploi et le revenu moyen des femmes égalent ceux des hommes, le revenu personnel augmentera d’environ 168 milliards de dollars, ce qui aura un effet important et positif sur la productivité du pays et la qualité de vie.
- Selon une étude réalisée récemment en Alberta, pour chaque dollar investi dans les programmes de prévention de la violence, 20 dollars reviennent dans l’économie.
- On estime que chaque dollar investi dans les services de garde au Canada fait augmenter la production économique au pays (le PIB) de 2,30 $.
… ils stimuleront à coup sûr l’économie et créeront de nouveaux débouchés pour toute la population canadienne.
Les pratiques exemplaires de par le monde
Moyen | Exemples |
---|---|
Mesures législatives |
|
Incitatifs fiscaux |
|
Subventions et prêts |
|
Politiques |
|
Mercatique sociale |
|
Annexes
Éducation et formation professionnelle
Emploi et prospérité économique
- Écart salarial selon le type de compétences
- Données de l’OCDE sur la rémunération et la participation au marché du travail
- Familles monoparentales et faible revenu
- Aînées et faible revenu
- Les femmes et le travail à temps partiel
- Les femmes et la prestation de soins
Pouvoir et participation démocratiques
- Les femmes occupant des postes de responsabilité et de décision
- Les femmes aux CA
- Données de l’OCDE sur les femmes aux conseils d’administration
- Les dirigeantes nommées par le gouvernement fédéral
- Les femmes cadres dans la fonction publique fédérale
- La participation politique des femmes
- Données de l’OCDE sur les femmes ayant des charges publiques
Violence et harcèlement
- Les crimes violents contre les femmes ne diminuent pas au même rythme que les autres crimes violents
- La sous-déclaration de la violence faite aux femmes
- Impossibilité d’établir avec certitude le taux de violence sexuelle au Canada
- Les conséquences de la violence conjugale
- Le coût de la violence conjugale
Éducation et formation professionnelle : les diplômées de niveau postsecondaire
- En 2012, un pourcentage plus élevé de femmes (73,2 %) que d'hommes (65,1 %) de 25 à 44 ans avaient terminé des études postsecondaires.
- Les pourcentages relatifs à ce groupe d'âge contrastent vivement avec ceux des 65 ans et plus, dont seulement 35,4 % des femmes et 45,9 % des hommes avaient terminé des études postsecondaires.
- Le pourcentage de diplômées du postsecondaire a progressé de manière significative en assez peu de temps.
Diplôme d'études postsecondaires, selon l'âge et le sexe, Canada, 2012
(en pourcentage)
Source : Calculs de RHDCC basés sur les données de Statistique Canada. Tableau 282-0004 - Enquête sur la population active (EPA), estimations selon le niveau de scolarité atteint, le sexe et le groupe d'âge, annuel (personnes sauf indication contraire), CANSIM (base de données).
[Version textuelle du graphique sur les Diplôme d'études postsecondaires, selon l'âge et le sexe, Canada, 2012 (en pourcentage)]
Hommes | Femmes | |
---|---|---|
25-44 ans | 65,1 | 73,2 |
65 ans et plus | 45,9 | 35,4 |
Éducation et formation professionnelle : les femmes dans les STEGMA
Les femmes de 25 à 34 ans détenaient 59 % des diplômes universitaires en sciences et technologie, mais 23 % de ceux en génie et 30 % de ceux en mathématiques et en informatique.
Ainsi, 39 % des 132 500 femmes de 25 à 34 ans titulaires d’un diplôme dans une discipline des STEGMA* avaient fait des études en génie, en mathématiques ou en informatique.
Nombre de titulaires d'un diplôme universitaire dans les STEGMA âgés de 25 à 34 ans, selon le sexe, 2011
Note : STGM comprend sciences, technologies, génie, mathématiques et sciences informatiques.
Source : Statistique Canada, Enquête nationale auprès des ménages, 2011.
* Remarque: abréviation utilisée par Statistique Canada pour désigner les STEGMA (sciences, technologie, génie et mathématique)
[Version textuelle du graphique sur le Nombre de titulaires d'un diplôme universitaire dans les STEGMA âgés de 25 à 34 ans, selon le sexe, 2011]
L’image montre un graphique à barres contenant deux barres distinctes. Celle de gauche présente les données pour les femmes; celle de droite, les données pour les hommes. Chaque barre contient trois couleurs. Le bleu foncé représente les sciences et technologies; le bleu pâle, le génie; et le rouge, les mathématiques et les sciences informatiques.
La première barre du graphique montre que moins de 150 000 étudiantes (environ) ont été diplômées dans les STEGMA en 2011. La plupart d’entre elles provenaient des sciences et technologies; c’est dans les mathématiques et les sciences informatiques qu’on trouvait le nombre le moins élevé de diplômées.
La seconde barre montre qu’un peu plus de 200 000 étudiants ont été diplômés dans les STEGMA en 2011 (environ). La majorité d’entre eux étaient dans un programme de génie; c’est dans les mathématiques et les sciences informatiques qu’on trouvait le nombre le moins élevé de diplômés.
Éducation et formation professionnelle : les femmes de métier
La santé, le génie et l’informatique sont les domaines où les besoins de main-d’œuvre tendent à être les plus grands. Ce sont aussi des domaines où l’on observe des taux élevés de polarisation sexuelle.
Les recherches laissent croire que les aspirations de carrière et les attentes professionnelles se forment à un âge très jeune âge et qu’elles diffèrent grandement selon le sexe.
Cette tendance est commune à tous les pays de l’OCDE.
Pourcentage des jeunes de 15 ans qui prévoient faire carrière en santé, en génie ou en informatique
[Version textuelle du graphique sur le Pourcentage des jeunes de 15 ans qui prévoient faire carrière en santé, en génie ou en informatique]
Filles | Garçons | |
---|---|---|
Services de santé | 25,8 | 11,6 |
Génie ou informatique | 3,2 | 18,8 |
Source : Regards sur l’éducation, OCDE, 2012.
Emploi et prospérité économique : écart salarial selon le type de compétences
Au chapitre de l’écart salarial entre les sexes, les femmes ont frappé un mur.
Les femmes de 45 à 54 ans gagnent en moyenne 23 600 $ de moins que les hommes de la même cohorte, ce qui est pratiquement le même revenu qu’il y a cinq ans, bien que l’écart soit moindre qu’en 2000.
L’écart salarial selon le sexe est plus prononcé dans certains secteurs (voir ci-dessous).
Types de compétences | Hommes | Femmes | Ratio (F/H) |
---|---|---|---|
En dollars courants | |||
Professions de la santé | 28,6$ | 27,6$ | 0,97 |
Arts, culture, loisirs et sport | 27,1$ | 25,4$ | 0,94 |
Sciences naturelles et appliquées, et métiers connexes | 34,5$ | 30,7$ | 0,89 |
Sciences sociales, éducation, services gouvernementaux et religion | 33,2$ | 29,6$ | 0,89 |
Postes de gestion | 39,6$ | 34,5$ | 0,87 |
Professions liées aux affaires, aux finances et à l’administration | 26,1$ | 22,3$ | 0,85 |
Métiers, transport et machinerie | 24,8$ | 19,5$ | 0,79 |
Ventes et services | 21,1$ | 15,9$ | 0,75 |
Transformation, fabrication et services d’utilité publique | 22,1$ | 16,2$ | 0,73 |
Professions propres au secteurprimaire | 24,8$ | 16,4$ | 0,66 |
Source : Statistique Canada, Enquête sur la population active*, main-d’œuvre âgée de 25 à 54 ans
Emploi et prospérité économique: données de l’OCDE sur la rémunération et la participation au marché du travail
En fait de participation au marché du travail, l’écart entre Canadiennes et Canadiens est de seulement 7,3 % chez les 15 à 64 ans; c’est l’écart le plus faible entre les sexes parmi les pays du G20
Avec un écart salarial de 19,2 %, le Canada se classe 10e sur les 15 pays du G20 pour lesquels on dispose de données comparables.

Source: G20 labour markets: outlook, key challenges and policy responses, OIT, OCDE, Banque mondiale, 2014
[Version textuelle du graphique sur la Participation au marché du travail, écart entre les sexes dans les pays de l’OCDE]
L’image montre un graphique à barres qui représente, en ordre croissant de grandeur, l’écart dans le taux de participation des femmes et des hommes au marché du travail de 21 États, soit : le Canada (moins de 10 %), la France, l’Allemagne, la Fédération de Russie, l’Espagne, le Royaume-Uni, les États-Unis, l’Australie, l’Union européenne, l’Afrique du Sud, la Chine, le Japon, l’Italie, la Corée du Sud, le Brésil, l’Argentine, l’Indonésie, le Mexique, la Turquie, l’Inde et l’Arabie saoudite (près de 60 %).
[Version textuelle du graphique sur l'Écart salarial entre les sexes dans les pays de l’OCDE]
L’image montre un graphique à barres qui représente, en ordre croissant d’importance, l’écart salarial entre les femmes et les hommes dans quinze pays de l’OCDE, soit : l’Espagne (un peu moins de 10 %), l’Italie, l’Union européenne, l’Allemagne, l’Australie, la France, le Mexique, l’Indonésie, le Royaume-Uni, le Canada (un peu moins de 20 %), les États-Unis, la Turquie, le Japon, la Corée du Sud et la Fédération de Russie (un peu moins de 40 %).
Emploi et prospérité économique : familles monoparentales et faible revenu
- En 2011, 863 000 enfants vivaient dans une famille économique dirigée par une mère seule.
- Soit 82,3% de tous les enfants vivant dans une famille monoparentale.
- L’incidence du faible revenu (SFR après impôt) pour ces enfants a diminué considérablement depuis 2002.
- Cette incidence a augmenté légèrement entre 2009 et 2011, ce qui pourrait s’expliquer par les conséquences de la récession.
Enfants de familles économiques dirigées par une mère seule, incidence du faible revenu, selon les SFR après impôt (2011)
[Version textuelle du graphique sur les Enfants de familles économiques dirigées par une mère seule, incidence du faible revenu, selon les SFR après impôt (2011)]
L’image montre un graphique linéaire illustrant le pourcentage d’enfants qui vivaient dans une famille économique à faible revenu entre 2002 et 2011, représenté par une ligne bleue; il le compare au pourcentage d’enfants qui vivaIent dans une famille économique à faible revenu dirigée par une mère seule, représenté par une ligne rouge. On peut voir que, durant la période, l’incidence de faible revenu a diminué considérablement pour les enfants vivant dans une famille économique dirigée par une mère seule, passant d’environ 45 % à moins de 25 %. Ce taux est toutefois resté bien supérieur à l’incidence de faible revenu chez les enfants d’autres types de familles économiques, qui n’a guère changé entre 2002 et 2011, passant d’un peu plus de 10 % à un peu moins de 10 %.
Emploi et prospérité économique : aînées et faible revenu
- Plus d’aînées que d’aînés sont en situation de faible revenu parmi celles et ceux qui vivent seuls.
- Entre 2009 et 2011, le pourcentage d’aînées seules vivant en situation de faible revenu a augmenté de façon notable, passant de 15% à 16,1%.
- Le taux de pauvreté plus élevé parmi les aînées s’explique par le fait que, pendant leur vie active, ces femmes ont gagné des salaires moins élevés, ont travaillé à temps partiel et ont connu des interruptions de carrière (OCDE, 2013).
Faible revenu parmi les femmes et les hommes de 65 ans et plus, par sexe, selon les SFR après impôt
[Version textuelle du graphique sur le Faible revenu parmi les femmes et les hommes de 65 ans et plus, par sexe, selon les SFR après impôt]
L’image montre un graphique linéaire illustrant l’incidence du faible revenu entre 2002 et 2011 chez quatre populations, à savoir : les hommes de 65 ans et plus en général, les femmes de 65 ans et plus en général, ainsi que les aînées et les aînés vivant seuls.
On peut voir que les aînées vivant seules ont la plus forte incidence de faible revenu, soit un peu plus de 20 % en 2002 et un peu moins de 15 % en 2011. Ces taux sont de 15 % et 10 % pour les aînés vivant seuls. L’incidence du faible revenu est généralement plus forte chez les femmes de 65 ans et plus que chez les hommes du même groupe d’âge. Elle était de plus de 5 % en 2011, alors que chez les hommes, elle s’établissait à moins de 5 %.
Emploi et prospérité économique : les femmes et le travail à temps partiel
Les femmes représentent une grande partie de la main-d’œuvre permanente à temps partiel. En 2013, la proportion de femmes occupant un emploi permanent à temps partiel était de 70,8% (environ 1,4 million de femmes). Par comparaison, la proportion de femmes occupant un emploi permanent à temps plein était de 45,6%.
En 2013, 21,4% de toutes les travailleuses permanentes étaient des employées à temps partiel, contre 8,6% des travailleurs.
Source : Statistique Canada, Enquête sur la population active, 2013.
[Version textuelle du graphique sur l'Emploi et prospérité économique : les femmes et le travail à temps partiel"]
Hommes | Femmes | |
---|---|---|
15 à 24 | 56,7% | 77,6% |
25 à 24 | 7,1% | 24,4% |
35 à 44 | 4,7% | 24,2% |
45 à 54 | 4,1% | 23,6% |
55 à 64 | 8.5% | 31.9% |
65+ | 22,4% | 52,0% |
Emploi et prospérité économique : les femmes et la prestation de soins
Les femmes sont plus susceptibles que les hommes de fournir des soins, que ce soit à des enfants ou à des proches.
Les femmes sont également plus susceptibles de voir leurs responsabilités d’aidantes se répercuter sur leur travail. Ces répercussions incluent des absences et une réduction du nombre d’heures travaillées.
Les femmes consacrent un plus grand nombre d'heures que les hommes à la prestation de soins
† catégorie de référence
* différence significative par rapport à la catégorie de référence à p < 0,05
Source : Statistique Canada, Enquête sociale générale, 2012.
[Version textuelle du graphique sur Les femmes consacrent un plus grand nombre d'heures que les hommes à la prestation de soins"]
L’image montre un graphique à barres qui illustre le nombre d’heures que les femmes consacrent à la prestation de soins chaque semaine comparativement aux hommes, la catégorie de référence. On peut voir que la proportion de femmes consacrant plus de 20 heures à des soins est supérieure à celle des hommes, soit 15 % comparativement à 10 %. Inversement, la proportion de femmes ayant consacré moins d’une heure aux soins est inférieure à celle des hommes, soit 25 % comparativement à 30 %. Dans les deux cas, il y a un écart substantiel entre les femmes et les hommes.
Pouvoir et vie démocratique : les femmes occupant des postes de responsabilité
Le taux de participation des femmes dans le secteur des affaires et des finances a augmenté de plus de 44 % entre 1987 (38,3 %) et 2009 (55,2 %).
En 2009, les femmes représentaient 37 % des gestionnaires, une augmentation de près de 23 % depuis 1979 (30,1 %).

[Version textuelle du graphique sur le Pouvoir et vie démocratique : les femmes occupant des postes de responsabilité]
Les Canadiennes dans les entreprise | Pourcentages |
---|---|
Population active | 47,3% |
Gestionnaires | 35,7% |
Hauts cadres | 18,1% |
Conseils d'administration | 15,9% |
Hauts salaires | 6,9% |
PDG/Chef de la direction | 4,9% |
Pouvoir et participation démocratique : les femmes aux CA
- Pour l’instant, une seule société de la TSX 60 a une femme à sa tête.
- Les femmes n’occupent que 20,8 % des sièges aux conseils d’administration des entreprises inscrites à l’indice boursier canadien.
- Le Danemark, la France, la Norvège, la Suède et le Royaume-Uni compte un pourcentage plus élevé de femmes à leurs conseils d’administration.
Représentation des femmes aux CA d’entreprises inscrites à l’indice boursier canadien

[Version textuelle du graphique sur la Représentation des femmes aux CA d’entreprises inscrites à l’indice boursier canadien"]
Le graphique montre un cercle divisé verticalement en deux sections. La ligne séparant les deux sections représente le seuil de « Parité ». Un peu plus du tiers de la section de gauche est en bleu foncé : elle représente les femmes, qui occupent 20,8 % des sièges. Le reste du cercle, en bleu pâle, représente les hommes.
Pouvoir et participation démocratique : le Canada sous la moyenne de l’OCDE pour la proportion d’administratrices
Le Canada a fait des progrès depuis la dernière analyse de l’OCDE, mais se classe encore sous la moyenne des pays de l’OCDE en fait de participation des femmes aux CA.
Les femmes sont sous-représentées aux conseils d’administration des entreprises
Données de l’OCDE, 2012
[Version textuelle du graphique sur la Représentation des femmes aux conseils d’administration des sociétés cotées en bourse dans le monde, 2009"]
L’image montre un graphique à barres qui illustre , en ordre croissant de grandeur, le pourcentage de sièges détenus par les femmes aux conseils d’administration dans les pays suivants : Japon (moins de 5 %), Canada (un peu plus de 5 %), Irlande, Royaume-Uni, OCDE (environ 10 %), États-Unis, Finlande, France, Suède et Norvège (plus de 35 %).
Pouvoir et participation démocratique: les dirigeantes nommées par le gouvernement fédéral
En date du 30 juin 2015, les femmes représentaient 34 % des nominations faites par le gouverneur en conseil.
Secteur | Pourcentage de Femme nommées |
---|---|
Tribunaux administratifs | 37% |
Organismes, conseils et commissions | 33% |
Sociétés d'État | 33% |
Sous-ministres | 42% |
Nominations diplomatiques | 28% |
Nominations de juges | 34% |
Total: | 34% |
Source: PCO, 2014
Pouvoir et participation démocratique: les femmes cadres dans la fonction publique fédérale
La représentation des femmes dans la fonction publique a augmenté considérablement au cours des 30 dernières années, mais elle reste plus faible au sein du groupe de la direction.
Les femmes occupent 42 % des postes de direction, bien qu’elles comptent pour 55 % des effectifs de la fonction publique.

Secrétariat du Conseil du Trésor, 2013
[Version texe du graphique sur Les femmes cadres dans la fonction publique fédérale]
Année | Hommes | Femmes |
---|---|---|
1983 | 58,2% | 41,8% |
1988 | 55,7% | 44,3% |
1993 | 52,9% | 47,1% |
1998 | 49,6% | 50,4% |
2003 | 46,7% | 53,3% |
2008 | 45,1% | 54,9% |
2013 | 45,0% | 55,0% |
Sexe | EX03 | EX04 | EX05 | Total | % | |
---|---|---|---|---|---|---|
Fonction publique centrale | Hommes | 492 | 118 | 48 | 658 | 58 % |
Femmes | 354 | 85 | 32 | 471 | 42 % | |
Total | 846 | 203 | 80 | 1 129 | ||
Organismes | Hommes | 143 | 30 | 34 | 207 | 59 % |
Femmes | 101 | 30 | 12 | 143 | 41 % | |
Total | 244 | 60 | 46 | 350 | ||
Organismes | Hommes | 635 | 148 | 82 | 865 | 58 % |
Femmes | 455 | 115 | 44 | 614 | 42 % | |
Total | 1 090 | 263 | 126 | 1 479 |
Secrétariat du Conseil du Trésor, 2014
Pouvoir et participation démocratique : la participation politique des femmes
Sur les 338 membres du Parlement élus lors des élections fédérales de 2015, 88 sont des femmes – soit 26 % de femmes – ce qui ne représente qu’un point de pourcentage de plus par rapport à la composition du dernier Parlement.
- Lors de la dernière élection fédérale, 33 % de tous les candidats étaient des femmes.
Sièges | Candidat | Résultat | |
---|---|---|---|
Élues | 88 | 338 | 26% |
Candidats | 472 | 1428 | 33.1% |
Les femmes en politique provinciale
Selon les Nations Unies, les femmes doivent atteindre un taux de représentation d’au moins 30% pour être adéquatement entendues.
[Version texe du graphique sur Les femmes en politique provinciale]
On trouve sur l’axe y des pourcentages s’échelonnant de 0,00 à 100,00. On trouve sur l’axe x la liste des provinces et des territoires, dans l’ordre suivant (de gauche à droite) : Territoires du Nord-Ouest (TNO), Nunavut (NU), Yukon (YK), Terre-Neuve-et-Labrador (TNL), Île-du-Prince-Édouard (IPE), Nouveau-Brunswick (NB), Nouvelle-Écosse (NS), Québec (QC), Ontario (ON), Manitoba (MB), Saskatchewan (SK), Alberta (AB) et Colombie-Britannique (BC). Les femmes sont représentées par une barre rouge, les hommes par une bleue. Les données sont présentées comme suit (les pourcentages sont approximatifs)
- TNO : femmes 10 %; hommes 90 %.
- NU : femmes 15 %; hommes 85 %.
- YK : femmes 30 %; hommes 70 %.
- TNL : femmes 15 %; hommes 85 %.
- IPE : femmes 20 %; hommes 80 %.
- NB : femmes 10 %; hommes 90 %.
- NE : femmes 25 %; hommes 75 %.
- QC : femmes 27 %; hommes 73 %.
- ON : femmes 35 %; hommes 65 %.
- MB : femmes 25 %; hommes 75 %.
- SK : femmes 18 %; hommes 82 %.
- AB : femmes 25 %; hommes 75 %.
- CB : femmes 35 %; hommes 65 %.
Le graphique est attribué à À voix égales, 2014.
Pouvoir et participation démocratique : le Canada sous la moyenne de l’OCDE
Au Canada, la proportion d’élues fédérales est légèrement inférieure à la moyenne de l’OCDE. Elle est aussi bien en deçà de la représentation atteinte par des pays comme le Rwanda, la Bolivie et Cuba.
Proportion d’élues et quotas de représentation fixés par loi (2012 et 2002)
Source: Union interparlementaire (UIP), PARLINE (base de données), et quota Project, Institut international pour la démocratie et l'assistance électorale (IDEA)
[Version texe du graphique sur la Proportion d’élues et quotas de représentation fixés par loi (2012 et 2002)]
L’image montre un graphique à barres qui illustre, en ordre décroissant d’importance, le taux de représentation des femmes aux parlements des pays suivants en 2012 comparativement à 2002 : Suède (45 %), Finlande, Islande, Norvège, Danemark, Pays-Bas, Belgique, Mexique, Espagne, Allemagne, Nouvelle-Zélande, Slovénie, Portugal, Suisse, Autriche, France, OCDE, Luxembourg, Canada (près de 25 %), Australie, Pologne, Royaume-Uni, République tchèque, Italie, Grèce, Israël, Estonie, République slovaque, États-Unis, Corée, Irlande, Turquie, Chili, Japon et Hongrie (près de 10 %).
Violence et harcèlement : les crimes violents contre les femmes ne diminuent pas au même rythme que les autres crimes violents
Les crimes violents sont à la baisse d’après les données policières, mais ce sont les hommes qui profitent le plus de cette tendance. Entre 2009–2013, les crimes violents contre les hommes ont diminué de 13 %; ceux contre les femmes, de 7 %. Explications possibles:
- La nature de la violence diffère selon le sexe : les femmes sont principalement victimes de violence conjugale et sexuelle par des partenaires intimes ou des connaissances; les hommes sont généralement agressés par des étrangers.
- Les causes des crimes violents varient aussi selon le sexe: ceux commis contre les femmes découlent de la culture et des attitudes de la société envers les femmes; ceux commis contre les hommes, de comportements criminels ou de l’agressivité intermasculine (p.ex., bagarres dans les bars).
- Les mesures de répression normales (les patrouilles, les services de police communautaires, l’éclairage de rue, etc.) sont impropres à réduire la violence familiale, par exemple.
Victimes de sexe fém. | Victimes de sexe masc. | ||
---|---|---|---|
Forme de violence | Variation de 2009 à 2013 (%) | Variation de 2009 à 2013 (%) | Variation moyenne |
Homicide | -7,17 | -23,13 | -15,2 |
Tentative de meurtre | -10,21 | -20,70 | -15,5 |
Agression physique | -13,61 | -19,32 | -16,5 |
Agression sexuelle | 2,24 | 7,82 | 5,0 |
Moyenne | -7,18 | -13,00 | -10,6 |
Source : Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, Programme de déclaration uniforme de la criminalité
Violence et harcèlement : sous-déclaration de la violence faite aux femmes
Les données sur la violence faite aux femmes viennent essentiellement de deux sources: les données policières(incidents signalés à la police) et les enquêtes sur la victimisation (menées aux cinq ans). Ces dernières indiquent que, dans bien des cas, les femmes ne signalent pas à la police les violences dont elles sont victimes.
Dans le cas de la violence conjugale, elles citent plusieurs raisons, p. ex.: situation gérée par d’autres moyens, problème personnel.
Taux de signalement de la violence conjugale à la police, selon le sexe de la victime, Canada, 1993, 1999, 2004 et 2009
Enquête sociale générale, 2009
[Version texe du graphique sur le Taux de signalement de la violence conjugale à la police, selon le sexe de la victime, Canada, 1993, 1999, 2004 et 2009]
Cette image montre un graphique à barres qui représente le taux de signalement de la violence conjugale par les Canadiennes en 1993, 1999, 2004 et 2009. Le graphique indique que les taux de signalement étaient plus hauts en 1999 et 2004, dépassant 35 %. En 1993, le taux était inférieur à 30 % et en 2009, d’à peu près 30 %.
Violence et harcèlement : impossibilité d’établir avec certitude le taux de violence sexuelle au Canada
Beaucoup d’agressions sexuelles ne sont jamais déclarées.
La pyramide de diminution

[Version texe du graphique de La pyramide de diminution"]
L’image s’intitule « Pyramide de diminution ». On indique qu’elle provient de la source suivante, en anglais : H. Johnson, (2012). Limits of a criminal justice response: Trends in police and court processing of sexual assault. In Sheehy. E (Ed), Sexual Assault in Canada: Law, Legal Practice, and Women’s Activism. Ottawa: University of Ottawa Press, pp 633-654.
La pyramide se présente sous la forme d’un triangle divisé en sept tranches. La tranche inférieure se lit : « La fréquence réelle des agressions sexuelles ne sera sans doute jamais connue. » La tranche suivante se lit : « 460 000 signalées dans le cadre des enquêtes — 460 000 agressions sexuelles (estimation) par année selon l’Enquête sociale générale de 2004 ». La troisième se lit : « 15 200 signalées à la police — < 10 % des agressions déclarées lors des enquêtes auprès des victimes ont été signalées à la police ». La quatrième se lit : « 13 200 consignées comme un crime — 85 % des agressions sexuelles signalées à la police sont consignées comme des crimes ». La cinquième se lit : « 5 544 accusations — 50 % des crimes consignés d’agression sexuelle débouchent sur des accusations contre le suspect ». L’avant dernière se lit : « 2 824 poursuites — < 50 % des accusés sont poursuivis ». Au sommet de la pyramide, on indique : « 1 046 condamnations — 25 % des accusés sont reconnus coupables d’agression sexuelle ».
Violence et harcèlement : les conséquences de la violence conjugale
Conséquences de la violence conjugale sur les victimes, selon le sece de la victime, Canada, 2009
[Version texe du graphique de les Conséquences de la violence conjugale sur les victimes, selon le sece de la victime, Canada, 2009"]
L’image montre un graphique à barres qui illustre les conséquences de la violence conjugale sur les femmes et sur les hommes en ayant été victimes en 2009. On peut voir que plus de 40 % des femmes victimes d’une telle violence ont subi des blessures corporelles, comparativement à moins de 20 % des hommes. Plus de 15 % des femmes ont reçu des soins médicaux (ce qui comprend les femmes ayant subi des blessures corporelles), contre moins de 15 % des hommes. Plus de 10 % des femmes ont été soignées dans un hôpital; on ne sait toutefois pas quelle est cette proportion pour les hommes, puisque les données disponibles , mais on ne dispose pas de données fiables concernant les hommes soignés dans les hôpitauxn’étaient pas assez fiables pour être publiées. La violence conjugale a en outre empêché plus de 25 % des femmes victimes de vaquer à leurs activités quotidiennes, conséquence qui a touché moins de 10 % des hommes victimes. Enfin, plus de 30 % des femmes ayant été victimes de violence conjugale ont dit craindre pour leur vie, mais seulement 5 % des hommes victimes.
F Trop peu fiable pour être publié.
1. Comprend seulement celles et ceux qui ont été blessés physiquement.
Comparativement aux victimes masculines, les victimes féminines de violence conjugale courent un risque deux fois plus grand d’être blessées physiquement, trois fois plus grand de voir leur vie quotidienne perturbée (comme de manquer des journées de travail) et près de sept fois plus grand de craindre pour leur vie.
Les effets documentés sur la santé physique et mentale comprennent des blessures permanentes, un risque accru de cancer et de maladie du cœur, la dépression, le syndrome de stress post-traumatique et le suicide.
Source : Statistique Canada, Enquête générale sociale de 2009. Exclus les données des Territoires du Nord-Ouest, du Yukon et du Nunavut.
Violence et harcèlement : le coût de la violence conjugale
Coûts économiques de la violence conjugale au Canada (Justice, 2012)
[Version texe du graphique de les Coûts économiques de la violence conjugale au Canada (Justice, 2012)]
L’image montre un graphique circulaire illustrant la répartition des coûts économiques attribuables à la violence conjugale : environ 75 % des coûts sont supportés par les victimes; environ 10 % par l’appareil judiciaire et environ 15 % par d’autres parties.
On estime que les coûts économiques de la violence entre conjoints atteignent 7,4 milliards de dollars par année au Canada. La majorité des victimes sont des femmes.
Coûts pour les victimes
- 6 milliards de dollars en coûts associés aux victimes cherchant à obtenir des soins de santé, à la perte de salaire, aux biens endommagés ou détruits et aux aspects « intangibles » liés à la douleur, à la souffrance et au décès.
Coûts pour des tierces personnes
- Plus de 890 millions de dollars en coûts assumés par des tierces parties, y compris les coûts de fonctionnement des services sociaux, les pertes des employeurs, les effets négatifs sur les enfants exposés à la violence conjugale et les autres dépenses gouvernementales.
Coûts juridiques
- Environ 545 millions de dollars engagés par l’appareil pénal (c.-à-d. la police, les tribunaux, les poursuites judiciaires, l’aide juridique et les services correctionnels) et par la justice civile (c.-à-d. les ordonnances de protection civile, les divorces et les séparations, et les systèmes de protection de l’enfance).
Source : Zhang, Ting, Josh Hoddenbagh, Susan McDonald et Katie Scrim. Une estimation de l’incidence économique de la violence conjugale au Canada.
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