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Section III : Analyse des programmes et des Services internes

Programmes

Programme : Impulsion, savoir-faire et conseils

Description

À titre de centre d’expertise du gouvernement du Canada en matière d’égalité entre les sexes, CFC aide le gouvernement à respecter ses obligations et ses engagements nationaux et internationaux concernant l’égalité entre les femmes et les hommes. Par ses activités de communication et de commémoration, CFC sensibilise les Canadiennes et Canadiens aux enjeux qui entourent l’égalité entre les sexes et les incite à déployer des efforts pour la faire progresser. CFC joue de plus un rôle de premier plan dans le renforcement des compétences fédérales en ACS+, c'est-à-dire la capacité des ministères et organismes à utiliser celle-ci pour élaborer et mettre en œuvre des politiques, des programmes ou des initiatives qui font progresser l’égalité entre les femmes et les hommes. Au chapitre des politiques, CFC fournit des analyses et des conseils stratégiques sur un éventail de questions qui concordent avec ses trois domaines prioritaires, soit : éliminer la violence faite aux femmes et aux filles; soutenir et promouvoir une représentation accrue des femmes et des filles aux postes de responsabilité et de décision; et améliorer la sécurité et la prospérité économiques des femmes et des filles. L’organisme favorise également l’élaboration de données et la recherche novatrice, examine les lacunes et les enjeux émergents et encourage la transmission des savoirs quant aux moyens de faire progresser l’égalité entre les sexes.

Analyse du rendement du programme et leçons retenues

Les résultats en bref
  • Augmentation notable du niveau de soutien offert aux ministères et organismes pour les aider à mettre en œuvre l’ACS+.
  • Mobilisation efficace en préparation de l’Enquête nationale sur les femmes et filles autochtones disparues et assassinées.
  • Relations renouvelées avec les provinces et territoires et réaffirmation de l’engagement international.
Renforcement de la mise en œuvre de l’ACS+

En 2015-2016, le gouvernement du Canada a réitéré son engagement à l’égard de l’ACS+ en confiant à la ministre de la Condition féminine le mandat de veiller à ce que les politiques, lois et règlements du gouvernement soient conçus de manière à tenir compte des différents effets qu’ils produisent sur les femmes et sur les hommes. À cet effet, CFC a renforcé son rôle de chef de file, élargi ses activités de sensibilisation et travaillé à renforcer les capacités en ACS+ dans la fonction publique fédérale, et au-delà.

En outre, le gouvernement a accueilli favorablement les recommandations formulées par le vérificateur général du Canada dans son rapport de l’automne 2015. Ce rapport préconise que le gouvernement déploie plus d’efforts pour assurer une utilisation rigoureuse l’ACS+ dans toute l’administration fédérale. Le Rapport recommandait aussi à CFC, au BCP et au SCT de travailler avec les ministères et organismes fédéraux afin de cerner les obstacles à l’application de l’ACS+, d’évaluer les progrès et d’en rendre compte.

En réponse à ce rapport, CFC, de concert avec le BCP et le SCT, a déposé le Plan d'action ministériel pour l’analyse comparative entre les sexes (2016-2020) cfc-swc.gc.ca/gba-acs/plan-action-2016-fr.html. Ce Plan d’action prévoit l’adoption de certaines mesures pour améliorer l’application de l’ACS+ dans l’administration fédérale. En voici les éléments clés :

  • Cerner et éliminer les obstacles : CFC travaillera avec le BCP, le SCT ainsi que les ministères et organismes pour éliminer les obstacles qui entravent la capacité des organismes fédéraux à tenir compte du genre dans l’élaboration, le renouvellement ou l’évaluation des politiques, des mesures législatives et des programmes.
  • Renforcement des capacités : Afin d’améliorer la formation en ACS+, CFC mettra au point une gamme de produits, créera de nouvelles ressources pédagogiques interactives et mettra à jour les ressources existantes; il reconfigurera aussi le contenu du cybercours afin d’en permettre l’intégration au programme de formation de l’École de la fonction publique du Canada sur l’élaboration des politiques.
  • Surveillance et production de rapports : CFC continuera de surveiller la participation au cybercours sur l’ACS+ et l’application de l’ACS+ dans les ministères et organismes. De concert avec le SCT et le BCP, l’organisme rendra régulièrement compte de la mise en œuvre de l’ACS+ à l’échelle du gouvernement se basant sur les renseignements fournis par les administratrices générales et les administrateurs généraux dans leur rapport annuel sur les progrès de leur ministère ou organisme.

Principaux résultats obtenus pendant l’exercice 2015-2016 :

  • En tout, 5 347 personnes (dont 4 800 fonctionnaires provenant de 59 ministères et organismes différents) ont suivi le cybercours de CFC : Introduction à l’analyse comparative entre les sexes plus (ACS+). Ces chiffres représentent une croissance exponentielle de 500 % du taux d’achèvement du cours. Parmi les apprenantes et apprenants qui ont répondu au sondage mené après le cours, 86 % ont affirmé mieux connaître l’ACS+ et se sentir mieux outillés pour appliquer l’ACS+ à leur travail. Ce chiffre dépasse l’objectif de 75 % qu’avait fixé CFC et il est un bon indicateur que le niveau de compétence en ACS+ augmente, ce qui devrait assurer la pérennisation de la pratique de l’ACS+.
Introduction à l’analyse coparative entre les sexes plus
Taux d’achèvement du cours
2012-2013 2013-2014 2014-2015 2015-2016
Fonctionnaires fédéraux 389 443 700 4 895
Totalité des apprenantes et apprenants 510 528 1 037 5 437

L’encadré ci-dessous donne un aperçu des pratiques exemplaires que le secteur public a adoptées au cours de l’exercice 2015-2016 en matière d’ACS+.

ACS+ : Pratiques exemplaires
  • Dans le but de rehausser l’excellence opérationnelle, les Forces armées canadiennes (FAC) se sont engagées en 2015 à pleinement mettre en œuvre dans leurs opérations la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies, une résolution historique sur les femmes, la paix et la sécurité. De plus, dans la foulée de vastes consultations avec CFC, les FAC se sont donc engagées à faire de l’ACS+ un élément de courant de toutes leurs politiques et activités, y compris leurs programmes de formation et de perfectionnement.
  • La stratégie du gouvernement du Canada en matière de sciences, de technologie et d’innovation du Canada comprend un engagement à encourager « plus de jeunes à poursuivre leurs études et à choisir des carrières dans les sciences, la technologie, le génie et les mathématiques », de même qu’à travailler plus étroitement avec le milieu de l’enseignement et l’industrie « pour tenter de remédier au problème constant de la sous-représentation des femmes dans les disciplines visées ». Cette inclusion découle de l’utilisation de l’ACS+.
  • La Section des droits de la personne du ministère de la Justice a proposé de modifier la Loi canadienne sur les droits de la personne et le Code criminel afin d’ajouter « l’identité de genre » et l’expression de cette identité à la liste des motifs de distinction illicite, de propagande haineuse et des circonstances aggravantes pour l’établissement de la peine. Les considérations relatives au genre et à la diversité ont éclairé l’ensemble de cette initiative, y compris son éventuelle incidence pour la collecte de données ventilées selon le sexe et le genre.

Ces exemples montrent qu’améliorer les connaissances des fonctionnaires en matière d’ACS+ améliore leur capacité de l’appliquer, ce qui conduira à une meilleure prise en compte du genre et de la diversité dans les politiques, les programmes et les initiatives du gouvernement.

Conseils stratégiques
Agir contre la violence faite aux femmes et aux filles

En vertu de son mandat, la ministre de la Condition féminine doit offrir son appui à la ministre de la Justice et à la ministre des Affaires autochtones et du Nord Canada (AANC).

Conséquemment, CFC a joué un rôle de premier plan dans la préparation de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées. Conclu au cours de l’exercice 2015-2016, le processus de préparation visait à définir le mandat et l’envergure de l’enquête à venir. Il a été pour le gouvernement une occasion d’entendre les survivantes, des proches ou des membres de la famille de victimes, ainsi que des prestataires de services de première ligne. Il a aussi permis de consulter des chefs autochtones, les autres gouvernements, des universitaires et des juristes, et s’est clos sur un point d’orgue, puisque les gouvernements provinciaux et territoriaux ont convenu de participer pleinement à l’enquête.

L’amélioration de la sécurité des femmes et des filles en général, de même que la lutte contre la violence à leur endroit, passe par leur accès à un hébergement approprié, au moment où elles en ont besoin. Dans ce contexte, CFC a donc appuyé le ministre de l’Infrastructure et des Collectivités et la ministre d’AANC dans leurs efforts en vue d’honorer l’engagement du gouvernement concernant l’infrastructure sociale. Ainsi, un investissement sans précédent de 89,9 M$ a été inscrit au Budget 2016 en vue d’améliorer le réseau des maisons de transition et d’hébergement au Canada. L’investissement permettra la construction ou la rénovation de plus de 3 000 places de refuges, ce qui contribuera à pallier la grave pénurie d’hébergement pour les femmes et les enfants fuyant la violence.

Une activité d’échange de connaissances a rassemblé 150 personnes, y compris des sommités d’un peu partout au pays, pour faire connaître et comprendre la violence sexuelle dans le contexte canadien. Les discussions tenues à cette occasion contribueront à éclairer la préparation de la Stratégie fédérale contre la violence fondée sur le sexe et les travaux futurs du forum fédéral-provincial-territorial.

Promouvoir l’augmentation des débouchés économiques des femmes

L’égalité entre les sexes et la prospérité du Canada passent par la sécurité et la prospérité économiques des femmes. Pour contribuer à l’atteinte cet objectif stratégique, CFC a travaillé avec Affaires mondiales Canada afin d’offrir aux entrepreneures des occasions de faire croître leurs entreprises et de trouver de nouveaux marchés.

En 2015, la ministre de la Condition féminine a dirigé une mission de femmes d'affaires, à l’occasion de la conférence du Women’s Business Enterprise National Council, qui s’est tenue à Austin (au Texas).

La ministre a aussi dirigé la toute première mission commerciale du Canada au Sommet mondial des femmes de São Paulo (Brésil). Diverses chefs de file des secteurs public, privé et sans but lucratif y ont convergé pour discuter des stratégies à employer pour multiplier les débouchés économiques des femmes

Accroître la représentation des femmes aux postes de responsabilité et de décision

Au cours de l’exercice 2015-2016, CFC a consulté des ministères fédéraux, des organismes sans but lucratif et des partenaires communautaires sur la représentation des femmes dans les postes d’influence. Sachant que la parité dans les nominations effectuées par décret conduira à terme à une représentation paritaire des femmes et des hommes dans ces postes, CFC a notamment travaillé avec le BCP pour mettre au point des mécanismes de suivi et de reddition de comptes visant à garantir que les nominations aux plus hauts échelons de la fonction publique soient fondées sur les principes du mérite et de la parité entre les sexes

Relations intergouvernementales et internationales

Conformément à la volonté du gouvernement du Canada de renforcer la participation active du Canada à la coopération multilatérale, y compris au regard de l’égalité entre les sexes, CFC a grandement contribué à redynamiser les relations intergouvernementales et internationales.

Considérant que les gouvernements provinciaux et territoriaux détiennent plusieurs des leviers de l’égalité, la collaboration avec eux, dans le cadre du Forum fédéral-provincial-territorial des ministres responsables de la condition féminine, est un mécanisme de premier plan. Lors de la 33e réunion annuelle des ministres, tenue à Winnipeg (Manitoba), les ministres se sont penchés sur les grandes priorités, à savoir : éliminer la violence faite aux femmes et aux filles; promouvoir la participation accrue des femmes et leur avancement dans les métiers spécialisés et les professions techniques, et mettre en œuvre l’ACS+ dans toutes les administrations. Les ministres ont également examiné les résultats de l’Échange de connaissances sur la violence sexuelle tenu dans les jours qui ont précédé la réunion.

Le Canada a réaffirmé sa position de chef de file lors de la 60e session de la Commission de la condition de la femme de l’Organisation des Nations Unies (ONU). Dirigée par la ministre de la Condition féminine, sa délégation de 50 personnes à la session incluait une représentation fédérale, provinciale et territoriale, ainsi que des membres de la société civile. En marge de la session, CFC a été l’hôte de six activités qui ont rassemblé des responsables gouvernementaux, des membres de la société civile, des universitaires et des jeunes pour discuter de violence fondée sur le sexe, des droits des femmes autochtones, ainsi que de santé et droits sexuels et génésiques.

Grâce à son engagement actif, à ses interventions stratégiques et à sa collaboration avec des partenaires aux intérêts similaires, CFC a pu influencer la négociation des conclusions concertées (un ensemble de recommandations à l’intention des membres de l’ONU concernant des enjeux qui touchent les femmes et les filles dans le monde). Les conclusions traitaient notamment de la violence faite aux femmes et aux filles, en mentionnant spécifiquement les femmes et les filles autochtones, et le choix du langage reflétait l’important rôle que joue la société civile dans l’élimination des inégalités entre les sexes.

En février 2016, CFC a participé au processus d’examen paritaire de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) visant le cadre institutionnel du Mexique en matière d’égalité des sexes. Le processus a permis à CFC de faire œuvre de chef de file en s’associant à l’OCDE pour soutenir les efforts du gouvernement mexicain en vue de renforcer l’égalité entre les sexes au Mexique. Les pratiques exemplaires adoptées par le Canada dans ce domaine seront mises de l’avant dans le rapport d’examen.

Sensibilisation

En 2015-2016, CFC a donné à ses communications une portée sans précédent à l’aide de plateformes de médias sociaux (Twitter, Facebook, et YouTube). CFC a retenu le thème « Outillées pour l’égalité » pour marquer la Journée internationale de la femme 2016et a véhiculé un message fort en affirmant que les femmes et les filles qui jouissent d’une pleine autonomie peuvent non seulement réaliser leur potentiel, mais également mettre leurs talents au service de la société. L’utilisation des médias sociaux a permis de susciter à l’échelle des personnes, des institutions et des gouvernements le désir d’avoir un dialogue éclairé sur l’autonomisation et l’égalité entre les sexes. Cet intérêt a débordé des frontières canadiennes et a gagné plusieurs pays.cfc-swc.gc.ca/commemoration/iwd-jif/index-fr.html

CFC a marqué les 16 jours d’activisme contre la violence faite aux femmes par une campagne invitant le public à prendre l’engagement d’arrêter la violence (#ArrêtonsLaViolence). Cette campagne a permis de rejoindre efficacement un large éventail d’auditoires et de parties prenantes, dont le premier ministre, des citoyennes et citoyens d’horizons divers ainsi que des organismes de toutes sortes, y compris des ministères et organismes fédéraux, d’autres ordres de gouvernement, des établissements d’enseignement, des associations communautaires, des organismes caritatifs, des corps policiers et le Parlement.

Leçons tirées

Pour remplir ses engagements à l’égard de l’égalité entre les sexes, le gouvernement du Canada doit être épaulé par un organisme doté de la capacité d’informer, de conseiller et d’appuyer les initiatives fédérales clés. Or, CFC est parfaitement positionné pour remplir ce rôle, car il est l’organisme fédéral chargé de faire avancer la condition féminine. Le Budget 2016 a fourni à CFC les ressources dont il avait grand besoin pour réaliser des investissements stratégiques qui renforceront ses capacités dans les domaines prioritaires ci-dessous.

Accroître la présence régionale

Pour s’assurer que ses programmes demeurent pertinents et efficaces, CFC va ouvrir d’autres points de service régionaux. CFC pourra ainsi mieux rejoindre les régions rurales et éloignées; consulter plus facilement ses partenaires provinciaux et territoriaux et les parties prenantes de la société civile; offrir aux projets le soutien et les conseils essentiels à leur réussite; faciliter les échanges entre les groupes qui travaillent sur des enjeux semblables, et offrir aux bureaux régionaux du gouvernement fédéral une expertise et des conseils en matière d’égalité entre les sexes.

Recherche stratégique fondée sur des données probantes

La capacité du gouvernement d’élaborer des politiques fondées sur des données probantes est restreinte en raison d’un manque de données. Il faut donc mener des recherches pour éclairer les interventions du gouvernement dans des domaines prioritaires, notamment la violence fondée sur le sexe, les écarts salariaux entre les femmes et les hommes, et l’accès des femmes au pouvoir. Une petite unité consacrée à la recherche et à l’évaluation sera créée, de sorte que CFC puisse jouer un rôle de premier plan dans la concrétisation des engagements du gouvernement. En plus de produire et de diffuser des connaissances nouvelles afin d’éclairer les initiatives du gouvernement, l’unité suivra les progrès réalisés en matière d’égalité entre les sexes à l’échelle canadienne et en rendra compte.

Analyse comparative entre les sexes plus

L’une des grandes responsabilités confiées à CFC est d’assurer que le gouvernement fédéral applique systématiquement l’ACS+ à ses décisions. Avec les nouvelles ressources qui lui ont été attribuées, CFC sera en mesure d’améliorer sa prestation de conseils et d’expertise aux ministères et organismes qui élaborent des initiatives clés, de manière à redresser cette situation. On espère ainsi que l’ensemble des secteurs et des collectivités fonctionnelles du gouvernement auront accès à une formation et à une aide pertinente en ACS+. De plus, CFC jouera un rôle plus important dans l’examen des propositions soumises au Cabinet.

Ressources financières budgétaires (en dollars)
Budget principal des dépenses
2015-2016
Dépenses prévues
2015-2016
Autorisations totales pouvant être utilisées en 2015-2016 Dépenses réelles (autorisations utilisées)
2015-2016
Écart (dépenses réelles moins dépenses prévues)
2015-2016
2 142 013 2 142 013 2 142 013 1 852 185 (289 828)
Ressources humaines (équivalents temps plein [ETP])
Prévu
2015-2016
Réel
2015-2016
Écart (réel moins prévu)
2015-2016
17 17 0
Résultats du rendement
Résultats attendus Indicateurs de rendement Cibles Résultats réels
Grâce au rôle d’impulsion joué par CFC, les principales parties intéressées disposent de conseils et renseignements pour s’attaquer aux enjeux liés à l’égalité entre les femmes et les hommes ou entre les garçons et les filles. (Les principales parties comprennent des organismes fédéraux, les provinces, les territoires, la société civile et le grand public.) Nombre d’interventions menées par CFC qui permettent de fournir des conseils et de l’information. 5 En tout, six initiatives menées par CFC ont permis aux parties prenantes de disposer de conseils et de renseignements pour s’attaquer aux enjeux liés à l’égalité entre les sexes (pour plus d’information, voir la section III).
Grâce au savoir-faire qu’apporte CFC, les responsables du gouvernement fédéral et les principales parties prenantes connaissent mieux l’ACS+. (Ces parties comprennent les représentantes et représentants des provinces, des territoires, de la société civile et du grand public.) Pourcentage des répondantes et des répondants affirmant que leur connaissance de l’ACS+ s’est améliorée grâce aux activités de formation et autres relatives à l’ACS+. 75 % 86 %
Les médias canadiens font état des apports de CFC à l’avancement de l’égalité des sexes. Pourcentage des initiatives dirigées par CFC qui bénéficient d’une couverture médiatique. 50 % 73 %

Programme : Avancement de l’égalité pour les femmes

Description

CFC offre à des organismes sans but lucratif et à d’autres organismes des subventions et des contributions pour des projets contribuant à l’avancement de l’égalité et créant les conditions propices à la réussite des femmes, c’est-à-dire qui permettent d’éliminer les obstacles à la sécurité économique des femmes, à leur bien-être et à leur participation à la vie politique. Les projets financés mettent en œuvre diverses stratégies, mais se concentrent particulièrement sur l’élimination des obstacles systémiques sous-jacents. De plus, l’organisme facilite la collaboration, le réseautage et la création de partenariats pour faciliter la diffusion diffuse des connaissances parmi les organismes qui œuvrent au progrès de l’égalité des sexes.

Analyse du rendement du programme et leçons retenues

Les résultats en bref
  • Réalisation de projets extrêmement novateurs pour contrer la violence sexuelle sur les campus : les résultats obtenus montrent qu’il en a découlé des changements institutionnels dans les établissements postsecondaires.
  • Mise en œuvre de mécanismes novateurs pour favoriser la création de réseaux et pour permettre aux organismes financés d’échanger des connaissances et des pratiques prometteuses; nouvelles solutions pour mesurer plus facilement les résultats et en rendre compte.
Investissements stratégiques

En 2015-2016, l’organisme a investi au total 18 285 000 $ dans quelque 300 projets ayant une portée locale, régionale ou nationale. CFC a continué à investir de façon stratégique en se concentrant sur les domaines où il était manifestement possible d’améliorer la vie des femmes et des filles au Canada. Les projets financés misaient sur la recherche de solutions concrètes pour aplanir les obstacles auxquels se butent les femmes, notamment par la création de leviers, le partenariat et la transformation des institutions et systèmes qui entravent le progrès et l’avancement des femmes.

Agir contre la violence faite aux femmes et aux filles

En 2015-2016, CFC a financé des projets visant à réduire la violence fondée sur le sexe, notamment au moyen d’un appel de propositions visant les enjeux et risques de sécurité auxquels font face les étudiantes sur les campus. Ces projets ont considéré la sécurité physique, mais aussi les mesures administratives, la dynamique sociale, les politiques et les programmes institutionnels (METRAC).

Projets de lutte contre la violence sur les campus

CFC a financé 21 projets pour contrer la violence sur les campus, ce qui représente un investissement total de 4 millions de dollars sur 28 mois. Ces projets ont été réalisés dans 30 établissements postsecondaires d’un bout à l’autre du Canada. Dans certains cas, ils ont conduit à des changements systémiques, c'est-à-dire que certains des établissements ont changé leur manière d’intervenir quand survient la violence sexuelle. Au nombre des résultats, signalons les suivants :

  • Accroissement ou renforcement des mesures de protection de la sécurité physique;
  • Réforme des politiques ou des procédures;
  • Maîtrise renforcée des parties prenantes dans la lutte contre la violence faite aux femmes et aux filles;
  • Amélioration des services.

Les projets financés dans le cadre de cet appel de propositions ont mobilisé un large éventail de parties prenantes hors campus et sur les campus (p. ex. des groupes de femmes, des prestataires de services et des associations étudiantes, en plus du corps enseignant, d’autres membres du personnel des établissements et de la population étudiante) qui connaissaient la question et désiraient y trouver des solutions. L’un d’eux a conduit à l’adoption d’un plan d’action à trois volets : i) prévention et sensibilisation; ii) formation et éducation; et iii) protocole d’intervention coordonnée en cas de signalement. Grâce à des partenariats stratégiques et à la collaboration entre les différentes parties prenantes, on a créé sur le campus une équipe d’intervention en cas de violence à caractère sexuel et un poste d’intervenante pour répondre aux signalements d’agressions sexuelles et aider les personnes qui en sont victimes.

L’appel de propositions de CFC a contribué à faire ressortir la violence sur les campus et à insuffler une volonté de changement. Parmi les mesures qui ont été mises en œuvre, mentionnons le renforcement des mesures de protection physique, des changements aux politiques et procédures et des améliorations aux services. On observe également les signes de certaines réformes institutionnelles dans les établissements. Dans certains cas, le travail se poursuit.

Promouvoir l’augmentation des débouchés économiques des femmes

CFC a investi 7 millions de dollars dans une grappe de 27 projets aux termes d’un appel de propositions qui visait à améliorer la sécurité et la prospérité économiques des femmes dans les collectivités rurales et éloignées du Canada. Des collectivités ont ainsi pu apporter des solutions à des obstacles économiques et systémiques propres aux femmes (p. ex. le transport, la garde des enfants, l’inclusion systémique des genres) vivant dans des collectivités rurales éloignées.

Les projets ont aidé les femmes et des partenaires communautaires à travailler ensemble pour élaborer et mettre en œuvre des plans locaux visant à promouvoir la sécurité et la prospérité économiques des femmes. Ils ont fait appel à un éventail de partenaires : organismes et responsables communautaires, gouvernements locaux, régionaux et provinciaux, organismes de développement économique et de planification, établissements d’enseignement, institutions financières, entreprises locales et associations d’affaires. L’un d’eux a mobilisé les principales parties prenantes en vue de créer des ressources respectueuses des spécificités culturelles pour améliorer la sécurité économique de femmes autochtones. Grâce au projet, la société de développement des entreprises communautaires a préparé un plan stratégique triennal comprenant des éléments conçus pour répondre à leurs besoins, démontrant une meilleure compréhension des facteurs qui influent sur la sécurité économique des femmes autochtones et des leviers permettant d’agir sur ces facteurs.

Ensemble, ces projets ont renforcé les capacités des collectivités ainsi que les relations à l’intérieur de celles-ci. Ils ont également favorisé une meilleure compréhension des difficultés touchant particulièrement les femmes au niveau local et permis de mettre au point des solutions adaptées, pensées localement.

Accroître la représentation des femmes aux postes de responsabilité et de décision

En 2015-2016, Condition féminine Canada a lancé un appel de propositions pour des projets ayant pour objet d’aider les femmes à jouer un rôle plus actif dans la vie publique et politique au Canada. Cet appel de propositions fait partie d’une série d’appels conçus pour assurer la présence des femmes dans la vie publique du Canada. L’appel coïncidait avec le centenaire du premier droit de vote des femmes au Canada et visait à commémorer et à augmenter la participation des femmes aux activités communautaires et politiques.

L’appel de propositions innovait en ce sens que les organismes ne devaient pas seulement trouver un ou plusieurs partenaires : ils devaient présenter avec eux une demande de financement conjointe et travailler ensemble à cerner et éliminer les obstacles systémiques en cause dans la sous-représentation des femmes dans la vie publique et politique du pays. Il a été conçu pour encourager la participation d’une gamme de parties prenantes, dont de nouveaux publics, à la création de « conditions favorisant une participation active et un leadership accru des femmes dans la vie démocratique et publique du pays ». L’appel de propositions comprenait un volet destiné à répondre aux besoins particuliers des femmes autochtones.

Courtage du savoir

CFC reconnaît l’importance de faciliter la diffusion du savoir, l’accès aux ressources et le réseautage pour que les acquis des projets financés dans les collectivités puissent être maintenus et contribuent à des changements dont la portée dépasse le simple cadre des projets eux-mêmes. En 2015-2016, CFC a continué de créer des occasions de dialogue et d’échange, par exemple l’organisme a mis au point une plateforme de relation avec la clientèle qui permet un dialogue entre les récipiendaires de financement, d’autres partenaires et CFC. La plateforme sert aussi à mettre en commun les connaissances, le savoir-faire et les outils en temps réel, ce qui évite la duplication.

InterAction. Partager, résauter, échanger
Une plateforme participative pour la clientèle

En 2015-2016, CFC a mis au point une cyberplateforme de participation pour sa clientèle. Cette plateforme, nommée InterAction, vise à faciliter les échanges entre CFC et sa clientèle, et tout particulièrement à promouvoir un dialogue authentique avec les parties prenantes, et entre elles, notamment les organismes financés par CFC. InterAction encourage la mise en commun des connaissances et du savoir-faire en temps réel tout en améliorant l’accès aux outils et ressources. La plateforme représente l’aboutissement des efforts de CFC pour encourager l’émergence de communautés de pratique parmi les diverses parties qui œuvrent à l’avancement de l’égalité des sexes.

Autres réalisations :

  • Huit activités d’apprentissage auxquelles ont participé plus de 250 personnes, y compris des responsables des gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux, des représentantes et représentants d’organismes communautaires, ainsi que des universitaires
  • Une nouvelle communauté de pratique sur la cyberviolence a tenu deux réunions.
  • La publication de six chapitres de Femmes au Canada, une publication unique en son genre, qui présente des données ventilées par sexe — ces données servent aux ACS+ et permettent de s’assurer que les initiatives du gouvernement sont fondées sur les faits et sensibles aux besoins particuliers des femmes et des hommes, dans toute leur diversité. Femmes au Canada est l’une des publications les plus consultées de Statistique Canada, car elle fournit beaucoup de données d’importance pour les questions relatives à l’égalité entre les sexes, y compris sur les femmes et sur les filles d’horizons divers.

Ces initiatives contribuent à créer des mécanismes de soutien, de dialogue et d’action parmi les parties prenantes, à abattre les cloisons et à acquérir une compréhension commune des enjeux et des défis, ainsi qu’à promouvoir des actions ciblées qui, ensemble, accélèrent l’avancement de l’égalité pour les femmes dans tous les aspects de la vie.

Moderniser les programmes et les services offerts à la population canadienne

CFC a continué d’améliorer le fonctionnement du Programme de promotion de la femme, notamment en rationalisant son administration. De plus, en 2015-2016, CFC a lancé un projet-pilote qui emploie un moyen novateur pour améliorer la capacité des organismes financés, et, partant, celle de CFC, de rendre compte de résultats concrets, mesurables et significatifs.

Outil novateur de mesure des résultats

En 2016, CFC a retenu les services de SAMETRICA, qui est l’auteur d’un logiciel permettant de mesurer les retombées sociales des programmes. SAMETRICA créera un cadre pour évaluer les retombées des projets financés dans le cadre de l’appel de propositions de 2015, qui avait pour thème « Travaillons en partenariat pour éliminer la violence faite aux femmes et aux filles ».

En tout, 15 organismes ont accepté de participer au projet-pilote et sont en train de suivre une formation pour apprendre à utiliser le logiciel. SAMETRICA a créé un ensemble de résultats et d’indicateurs communs pour les projets de ces organismes. Les données recueillies nous aideront à comprendre comment opère la collaboration dans le cadre de stratégies intégrées visant à combler des écarts ou à aplanir des obstacles systémiques ayant un effet disproportionné sur les femmes et sur les filles. Les données des projets qui seront saisies par SAMETRICA seront analysées afin de comprendre l’effet cumulatif des projets et leur contribution aux résultats du Programme de promotion de la femme.

Ressources financières budgétaires (en dollars)
Budget principal des dépenses
2015-2016
Dépenses prévues
2015-2016
Autorisations totales pouvant être utilisées
2015-2016
Dépenses réelles (autorisations utilisées)
2015-2016
Écart (dépenses réelles moins dépenses prévues)
23 155 089 23 155 089 24 032 689 22 459 620 (695 469)
Ressources humaines (équivalents temps plein [ETP])
Prévu
2015-2016
Réel
2015-2016
Écart (réel moins prévu)
2015-2016
36 38 2
Résultats du rendement
Résultats prévus Indicateurs de rendement Cibles Résultats réels
Les femmes et les collectivités ont les appuis nécessaires pour s'attaquer aux enjeux liés à l'égalité entre les femmes et les hommes Pourcentage de projets qui créent des appuis (p. ex. des ressources ou des outils). 70 % 90 %
Les collectivités et les parties intéressées ont des occasions de faire progresser l’égalité entre les sexes. Pourcentage de projets qui créent des possibilités (p. ex. des partenariats, des réseaux ou des stratégies) 70 % 85 %

Services internes

Description

Les services internes regroupent des activités connexes et des ressources administrées de manière à répondre aux besoins des programmes d’une organisation, et à lui permettre de remplir ses autres obligations organisationnelles. Les services internes comprennent uniquement les activités et ressources qui visent l’ensemble d’une organisation et non les activités et les ressources qui s’appliquent à un programme particulier. Les groupes d’activités et de ressources sont les suivants : services de gestion et de surveillance, services de communications, services juridiques internes, services de gestion des ressources humaines, services de gestion des finances, services de gestion de l’information, services de technologies de l’information, services de gestion des biens, services de gestion du matériel et les services de gestion des acquisitions.

Ressources financières budgétaires (en dollars)
Budget principal des dépenses
2015-2016
Dépenses prévues
2015-2016
Autorisations totales pouvant être utilisées en 2015-2016 Dépenses réelles (autorisations utilisées)
2015-2016
Écart (dépenses réelles moins dépenses prévues)
2015-2016
4 245 975 4 245 975 4 977 706 5 230 596 984 621
Ressources humaines (ETP)
Prévu
2015-2016
Réel
2015-2016
Écart (réel moins prévu)
2015-2016
43 44 1
Date de modification :