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Lauréates de 2015

Récipiendaire Monique Bégin

Monique Bégin

Activiste, dirigeante politique, universitaire

Récipiendaire Marie-Thérèse Chicha

Marie-Thérèse Chicha

Universitaire, militante

Récipiendaire Dee M. Dooley

Dee M. Dooley

(Prix jeunesse) Dirigeante communautaire

Récipiendaire Ruth Elwood Martin

Ruth Elwood Martin

Médecin de famille, dirigeante communautaire

Récipiendaire Sheila McIntyre

Sheila McIntyre

Activiste juridique, érudite, éducatrice

Monique Bégin

Monique Bégin

L’honorable Monique Bégin est une professeure et politicienne réputée pour sa compassion. Tout au long de sa carrière, cette sociologue engagée a parlé avec force pour les sans-voix et a milité pour faire avancer la cause des femmes au Canada. Elle a été secrétaire générale de la Commission royale d’enquête sur la situation de la femme au Canada (1967-1970). Éprise de justice, elle fait le saut en politique et devient en 1972 la première Québécoise élue à la Chambre des communes. Réélue trois fois, elle sera ministre du Revenu national, puis ministre de la Santé nationale et du Bien-être social dans le Cabinet du premier ministre Pierre Elliott Trudeau. Parmi ses réalisations figure l’enchâssement dans la Loi canadienne sur la santé des principes fondamentaux d’universalité, d’intégralité, de transférabilité, d’accessibilité et de gestion publique des soins de santé. Après sa retraite de la vie politique en 1984, Mme Bégin passe au monde universitaire, où elle est tour à tour titulaire de la Chaire conjointe en études des femmes de l’Université Carleton et de l’Université d’Ottawa, doyenne de la Faculté des sciences de la santé de l’Université d’Ottawa, puis professeure invitée à l’École de gestion Telfer. Elle est membre de la Société royale du Canada et officière de l’Ordre du Canada. Quoi qu’elle fasse, Mme Bégin garde le souci d’édifier une société juste.

Marie-Thérèse Chicha

Marie-Thérèse Chicha

Marie-Thérèse Chicha est professeure titulaire à l’École de relations industrielles et titulaire de la Chaire en relations ethniques à l’Université de Montréal. Depuis le début de sa carrière, elle a maintenu résolument le cap sur les objectifs de l’équité et de l’égalité des sexes ainsi que sur la lutte contre les discriminations. Cette passion l’a amenée à présider le comité consultatif d’expertes mandaté pour préparer la Loi sur l’équité salariale du Québec et, de 2001 à 2004, à faire partie du groupe de travail fédéral chargé d’examiner les dispositions législatives sur l’équité salariale. Mme Chicha a significativement contribué à approfondir et documenter la réalité de la discrimination systémique à l’égard des femmes et des minorités visibles. Ce savoir-faire et cette volonté de changement, elle les a employés également dans ses activités internationales, comme experte-conseil auprès du Bureau international du travail, à Genève, et auprès d’autres organisations et gouvernements, en Europe ou ailleurs dans le monde. D’origine libanaise, Mme Chicha a mis également son expertise au service de l’intégration professionnelle des immigrantes. Elle a fait beaucoup pour promouvoir la diversité dans les organisations. L’étendue de son expérience professionnelle et communautaire atteste de son dévouement. Elle estime que la recherche universitaire ne devrait pas seulement se limiter à enrichir les connaissances, mais qu’elle doit participer activement à la transformation de la société, et ce, tant au Canada qu’à l’échelle internationale. Tout cela fait d’elle une chef de file passionnée et inspirante.

Dee M. Dooley

Dee M. Dooley

Assoiffée d’égalité pour les femmes et les filles, Dee Dooley est une chef de file dans sa communauté, où elle œuvre avec passion comme éducatrice, bénévole et militante pour la justice sociale. Depuis une dizaine d’années, elle consacre notamment ses énergies à mettre au point des programmes avec les enfants, les jeunes et les populations marginalisées. Actuellement coordonnatrice des programmes jeunesse à YWCA Halifax, Mme Dooley milite inlassablement pour l’augmentation du soutien aux jeunes femmes, tous horizons et besoins confondus. C’est d’ailleurs grâce à son zèle que le programme PowerCamp de YWCA Halifax offre à ses participantes des activités novatrices d’éducation à la santé sexuelle, à la violence sexuelle et à la justice sociale. Mme Dooley a aussi guidé l’initiative provinciale de lutte contre la cyberviolence faite aux filles et aux jeunes femmes, animée par des jeunes Néo-Écossaises. Elle siège au comité national de YWCA Canada sur le leadership et l’engagement des jeunes femmes, a joué un rôle actif auprès du conseil consultatif jeunesse de la Nouvelle-Écosse ainsi que dans la stratégie provinciale sur la cyberviolence, en plus de faire partie du comité sur la formation mis sur pied à l’appui de la stratégie provinciale de lutte contre la violence sexuelle. Par l’entremise du programme de logement supervisé pour les jeunes mères, elle a travaillé à promouvoir la réduction des dommages et, ce faisant, a contribué au bien-être des femmes à Halifax. En tant que chef de file, militante et mentore, elle continue d’améliorer de façon concrète et durable la vie des filles et des jeunes femmes.

Ruth Elwood Martin

Ruth Elwood Martin

Ruth Elwood Martin est reconnue comme une pionnière dans la défense des femmes incarcérées. Pendant des décennies, elle a travaillé à améliorer le soutien offert à ces Canadiennes, qui vivent des problèmes indescriptibles. C’est en 1994 que sa compassion et sa bienveillance ont été pour la première fois mises à l’épreuve, quand elle a commencé à travailler comme médecin de famille dans les établissements correctionnels canadiens. Elle a reconnu d’emblée les iniquités criantes qui existaient et a décidé de s’y attaquer en menant des recherches. Elle a privilégié les approches participatives, alors nouvelles, et diffusé à grande échelle les résultats de ses travaux pour en maximiser la portée, devenant la référence en matière de recherche canadienne sur la santé des femmes dans les prisons. Infatigable, la Dre Martin s’est aussi employée à défendre les intérêts des jeunes enfants de mères incarcérées. Elle a par exemple rédigé des lignes directrices pour l’implantation d’unités mères-enfants. En pratiquant à temps partiel comme médecin de famille dans les cliniques des centres correctionnels de la Colombie-Britannique, la Dre Martin a contribué à améliorer le quotidien de femmes incarcérées, de leurs enfants et de leur famille. Elle a aidé également à créer au sein de l’Université de la Colombie-Britannique un centre de collaboration pour la santé et l’éducation carcérales, afin d’alimenter une collaboration entre le milieu universitaire, la collectivité et les établissements correctionnels, sans laquelle ne pourront se réaliser les changements tant nécessaires. La compassion profonde de la Dre Martin et sa détermination à améliorer la vie des Canadiennes incarcérées en ont fait une apôtre de la justice et de l’égalité.

Sheila McIntyre

Sheila McIntyre

Depuis plus de 40 ans, Sheila McIntyre fait progresser l’égalité des sexes au Canada. À titre d’avocate et d’enseignante érudite, elle a œuvré résolument en ce sens dans les établissements d’enseignement, les institutions juridiques et la société canadienne. Féministe militante, elle est intervenue bénévolement dans une foule de causes qui ont fait jurisprudence, notamment au nom du Fonds d’action et d’éducation juridiques pour les femmes. Durant les années 1990, elle a joué un rôle clé dans trois modifications majeures à des lois discriminatoires visant les crimes de nature sexuelle. L’une de ses réalisations comme juriste militante est d’avoir outillé des femmes marginalisées par le commerce du sexe, la pauvreté, un handicap, leur race, leur appartenance à une culture autochtone ou leur orientation sexuelle, de sorte qu’elles puissent témoigner des inégalités dans leur vie et participer à la conception des réformes nécessaires pour y remédier. Pendant qu’elle était professeure de droit à l’Université Queen’s et à l’Université d’Ottawa, elle a rendu possibles de nombreuses avancées pour les étudiantes, les employées et les femmes membres du corps professoral, et ce, tant au chapitre de l’emploi et de l’éducation que des droits de la personne. En sommant les institutions juridiques, les gouvernements et les tribunaux d’établir les droits fondamentaux des femmes et de les faire respecter, Mme McIntyre a fait une contribution durable à l’égalité.

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